Illuminating a Woman from the heart, Vaya Seck

 

‘J’ai un frère qui est né sourd profond (âgé de 2 ans de plus que moi).
Enfants nous étions très complices et partagions tout. Nous avons grandi dans la région parisienne à Vaucresson plus exactement. Il est mon seul frère.

La seule chose que je ne pouvais pas partager avec lui était la musique. Vers l’âge de 8 ans j’ai commencé à lui mimer les sons, puis à lui dessiner. Nous avions un vieux piano, et il jouait une touche et me demandait de lui
décrire. Ce qui était amusant, c’est que moi, dès que j’entendais une note je l’associais instantanément à une couleur. Ainsi les graves étaient de couleur brun foncé, les médiums d’une tonalité rouge et les aigües de plus en plus clairs et translucides comme des aquarelles.

Par la suite je me suis mise à lui dessiner des morceaux de musique entiers. J’avais ainsi trouvé le moyen de partager l’écoute avec lui.

Je suis devenue peintre malgré moi. Je suis autodidacte. Je n’ai jamais voulu apprendre à peindre car la seule chose qui me pousse est ce besoin d’exprimer ce que j’ai la chance d’entendre et les émotions que je ressens à l’écoute d’une musique. Si la communication avec mon frère a été un déclencheur dans mon envie d’étudier l’histoire de l’art, cela ne s’est pas fait consciemment.
L’art m’a toujours intéressé, mais plus particulièrement à partir de la fin du 19e siècle où il devient un véritable moyen d’expression des artistes et où l’on commence a donné un rôle actif spectateur.

 

Cependant, mes études au Louvre ont été abrégées par un grave accident (6 mois d’hospitalisation et fauteuil roulant) qui a laissé des séquelles importantes sur ma mémoire m’empêchant de pouvoir prétendre à l’obtention d’un diplôme. Raison pour laquelle j’ai décidé de quitté Paris pour le sud de la France.

A Montpellier j’ai fait la rencontre de mon (ex) mari (nous sommes aujourd’hui divorcés) qui était technicien accordeur de piano et qui m’a formé au métier de restauratrice de piano. C’est aussi là bas que j’ai fait ma première expo sur le thème du piano en 1999, à l’occasion d’un WE consacré à la marque Steinway & Son.

J’ai intégré en 2007 une mission nigérienne dans le cadre d’études de diététicienne nutritionniste. Je suis partie 1 mois dans la brousse près de Niamey.
Que de souvenirs… Rien que de ressortir ce dossier me donne des frissons. Cette organisation fait un travail incroyable. Les vraies héroïnes sont les femmes nigériennes. Je suis rentrée riche comme jamais d’une expérience unique.

 

Je voulais sauver le monde, mais je me suis vite rendue compte que je n’étais qu’un grain de sable dans ce désert.’

Vaya est une belle femme pour cette ‘langue’ qu’elle a inventé pour son frère afin de lui faire partager la musique et pour tout cet amour qui se dégage de son témoignage. (Véronique Jannot, Jury TdF).

One response to “Illuminating a Woman from the heart, Vaya Seck”

  1. delage patrice on 10/08/2015 at 18:59 delage patrice

    bonsoir belle enfant,
    un petit coucou de Bergerac aprés toutes ces années.
    J’espère que tu vas bien et que tu me donneras de tes nouvelles bientôt.J’ai vu quelques toiles, bien, bien.

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